Pourquoi faut-il se faire dépister ? Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez la femme. Il concerne une femme sur 8 à une femme sur 9, soit 50 000 nouveaux cas par an en France environ. Le dépistage réduit cette mortalité de 10 à 30%. Le dépistage radiologique permet de découvrir des tumeur de plus petite taille : moins de 1 cm dans 30% des cas. Celles-ci seront guérie dans plus de 90% des cas par le traitement (une surveillance régulière après le traitement est néanmoins nécessaire pendant au moins 5 ans). Comment se faire dépister ? Le "depistage de masse" ou "dépistage  organisé" est déployé dans toute le France depuis 2005. Les femmes de 50 à 74 ans sont invitées, par courrier,  tous les 2 ans à bénéficier d’un examen des seins suivi d’une mammographie de dépistage gratuite sans avance de frais chez le radiologue de leur choix. Dans 15% des cas environ, les seins étant plus denses, une échographie est également nécessaire (remboursée à 70% par l’assurance maladie). En dehors de cette tranche d'age (50-74 ans), il existe aussi des cancers du sein malheureusement. Vingt cinq à 30% des cancer du sein apparaissent avant 50 ans. Cinq à 7% des cancer du sein apparaissent avant 40 ans. Les cas de cancer du sein après 75 ans, eux aussi, sont loin d'être rares si on les recherche... Leur diagnostic précoce repose sur le "dépistage individuel" et l'auto-palpation. Le "dépistage individuel" est la consultation d'une patiente, auprès de son médecin traitant ou gynécologue, motivé par la volonté d'une détection  précoce du cancer du sein. Il repose sur l'examen clinique (palpation mammaire et des aires ganglionnaires) et éventuellement sur l'examen radiologique des seins. Il est possible à tout âge. Avant 30 ans, le cancer du sein est exceptionnel (mais il reste possible). - Avant 50 ans la performance diagnostic de la mammographie (coût à partir de 66,42 euros le plus souvent pris en charge par la SS et votre mutuelle) est moindre car les seins sont plus denses (moins graisseux, "opaque") et cela gène la détection des anomalies. Souvent l'examen doit être répété  annuellement entre 40 et 50 ans pour permettre un dépistage efficace et associé à une échographie mammaire (cout à partir de 41,58 euros euros le plus souvent pris en charge par la SS et votre mutuelle). Le coût du dépistage est donc différent (association d’examen, répétition annuelle). Sa rentabilité (rapport coût/efficacité à dépister) est donc moindre et c'est pour cela que le dépistage mammographique n'est pas systématique à cet age en France. - Avant 40 ans, il n’y a pas de place pour un dépistage radiologique systématique et régulier hormis s’il existe des facteurs de risque, notamment familiaux. On considère « à risque familial » les patientes porteuses d’une mutation génétique (BRCA). Le résultat de la recherche de cette  mutation est long à obtenir (délai pour un résultat complet : 1 à 2 ans) et ne concerne actuellement en pratique courante que les patientes déjà atteinte d’un cancer du sein. Si la mutation est retrouvée, il est proposée à la patiente de divulguer cette information à sa famille pour quelle puisse fairela recherche de la mutation et accéder à un suivi adéquat si nécessaire. Chez ces patientes à haut risque de cancer du sein, la  surveillance radiologique commence 15 ans avant le plus jeune cas de cancer dans la famille (la surveillance inclus alors souvent une IRM mammaire annuelle). Seulement 5% des patientes atteintes d’un cancer du sein sont porteuses d’une mutation génétique identifié BRCA. Avant 38 ans, la mutation est plus fréquemment retrouvée (10%). Un risque familial « génétique » est suspecté essentiellement lorsque 3 cas de cancer du sein, ou l’association d’un cancer de l’ovaire et du sein, sont présent dans la famille proche  quelque soit l’age de survenue du cancer. Le risque est surtout signification si la patiente est liée au 1^er degré (mère, sœur) avec ces malades. La présence d’un cancer du sein avant 40-50 ans dans la famille proche (1^er degré), ou la présence d’un cancer du sein chez l’homme,  accroissent également le risque pour la patiente de faire un cancer du sein.  - Après 75 ans, la mammographie seule est très performante dans le diagnostic précoce de la maladie car les seins sont moins denses (plus graisseux) et l'échographie rarement utile.